Lillers : Stéphane Bossart a soif de compétition
Drôle de période pour une majorité de sportifs, privés de compétitions et parfois même d’entraînements. Ils doivent redoubler d’efforts pour s’améliorer et ne pas abandonner. C’est le cas de Stéphane Bossart, Lillérois âgé de 20 ans licencié à Saint-Venant athlétisme depuis 2014. Il s’est fait remarquer par ses belles performances en course de fond et de demi-fond ainsi qu’à sa triple qualification aux championnats de France de cross-country.
La crise sanitaire a fait mal à ces athlètes comme Stéphane, qui ont dû faire avec les nombreuses restrictions imposées par le Gouvernement, surtout celles de déplacement. Depuis plus d’un an, il doit revoir ses entraînements en les adaptant: “Je m’entraînais avec les restrictions de distance, je ne pouvais même pas aller sur la piste, c’était trop loin !”. Les séances maison sont devenues une habitude pour lui, avec un accent porté sur le cardio et le renforcement musculaire.
Malgré un léger coup de mou en décembre dernier, « c’était un moment difficile, concède-t-il., il n’y avait plus de compétitions et on savait que les épreuves hivernales allaient passer à la trappe”, il s’accroche, avec encore 20 à 25 heures d’entraînement par semaine. Entre les cours à la fac des sports de Liévin, les footings de récupération, les sorties vélo entre amis et les entraînements plus durs, Stéphane participe à des tests avec son club, organisés par son coach: “C’est par exemple des 5km sur route, pour voir où on en est”.
Objectif 32 minutes sur 10 km
Le problème majeur des athlètes comme lui, c’est leurs temps de référence qui datent de plus d’un an: “C’est faussé parce qu’entre temps, il y a eu de l’évolution, je suis meilleur qu’il y a deux ans ! Beaucoup ont été découragés et ont abandonné ». Pas son cas. Il veut continuer à s’adapter jusqu’à la reprise normale de la compétition. Il a d’ailleurs participé à une réunion sportive le dimanche 9 mai, sur 800 mètres, une distance qui n’est pas du tout la sienne, mais qui lui a permis de goûter à nouveau aux saveurs de la course: “On doit s’adapter, il n’y avait que le 800 mètres donc je l’ai fait pour retrouver mes sensations”.
Stéphane espère retrouver au plus vite la compétition pour atteindre son objectif de 32 minutes aux 10 kilomètres et se confronter à nouveau aux autres coureurs. Son but est de continuer à performer pendant quelques années: “J’aimerais me faire un nom dans la région”… et par la suite devenir entraîneur et révéler de jeunes pépites comme lui !
Faustin Frammery-Votre Info