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Lillers: HK et le Cœur à l’outrage… secouer et danser




Photos © PVC / Votre Info

Gorge qui se noue, larme qui coule sur la joue… Émotion que l’on a peine à maîtriser. Le noir dans lequel le public est plongé permet de rester caché et comme tout se termine bien, par une invitation au bal, lorsque la lumière se rallume, rien ne transparaît. Pourtant, il nous a bien secoués le spectacle de HK.

On dira ce qu’on voudra du 20e anniversaire de la semaine culturelle, mais une chose est sûre, la clôture proposée ce dimanche 26 janvier, au Lillers-Palace, ne pouvait être manquée. L’histoire d’amour d’Elsa et Mohamed qui était présentée sur scène, est celle des opposés. À Paris, ils se sont rencontrés et ont partagé tant de moments plein de poésie, de rêve et d’utopie. De révolte aussi, d’interrogations… Pourquoi tant de gens risquent leur vie pour traverser la Méditerranée ? Pourquoi la tuerie de Charlie Hebdo ? Pourquoi les attentats ? Pourquoi tant de morts pour autant de blessures dans les têtes, de cicatrices qui ne referment jamais vraiment ? Le Cœur à l’outrage, il y a sans doute plusieurs façons de l’interpréter… Le spectateur s’attardera davantage peut-être sur un passage, plutôt qu’un autre, mais quel que soit, il interpelle, invite à la réflexion… et secoue. Sans doute parce qu’il veut réveiller les consciences. À défaut, il entretient la flamme des « révoltés » dont le militantisme ne doit jamais s’éteindre sous peine de voir toute notre société perdre son âme… Sous peine de se coucher sous les balles des terroristes. Et de ne plus se relever. Lorsqu’il quittera l’hôpital, Mohamed ira danser avec son Elsa. Leçon de volonté et d’optimisme le tout enveloppé dans de la belle musique, de belles voix qui font que chaque texte est une émotion.
En seconde partie, celles et ceux qui n’étaient pas partis ont pu découvrir sur une seconde scène, un tout autre spectacle avec les Panienki, un groupe de filles qui a emmené son public en voyage à travers les musiques slaves. Entraînant, rafraichissant, musicalement et vocalement, non sans une pointe d’émotion, là aussi. Un moment bien agréable.  Philippe Vincent-Chaissac – Votre Info

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