Lillers – Enduropale 2020: Édouard Théry dans la cour des grands
À 19 ans, le Lillérois Édouard Théry prendra pour la première fois le départ de l’Enduropale du Touquet – Pas-de-Calais, dimanche 2 février, au guidon de sa Yamaha YZF 250 flanquée du n°320. Étudiant en BTS commerce international au lycée Louis-Blaringhem à Béthune, Édouard passe des épreuves vendredi matin, puis direction Le Touquet, vers 13h, l’esprit tourné vers cette grande première pour lui. Première participation, du moins « chez les grands ». Car le jeune Lillérois n’est pas tout à fait un novice de la discipline: « Cela fait 6 ans que je pratique le moto-cross, et 3 ans que je fais de la compétition. J’ai participé deux fois à l’Enduropale juniors. » Avec à chaque fois, des places honorables: 81e la première année, 61e pour sa seconde participation, de quoi nourrir quelques ambitions: « On est 1280 au départ, j’aimerais être dans les 300 premiers ». Un objectif légitime, au regard de sa 78e place de la dernière Ronde des Sables de Loon-Plage chez les amateurs, en octobre dernier. Licencié au MC Littoral à Loon-Plage justement, le jeune homme s’entraîne très régulièrement sur le sable pour progresser: « Une fois sur deux le mercredi, et chaque samedi ».
On a toujours besoin de sa maman dans une épreuve comme celle-là »
Le moto-cross -sur le sable uniquement, pas sur la terre- une passion dévorante qui lui vient de son parrain, lui aussi pilote amateur: « J’ai toujours adoré ça. Ma mère a baigné dans ce milieu, mais mes parents n’étaient pas trop pour. Ça reste un sport dangereux. » Puis les parents d’Édouard ont cédé: « Ça m’a permis de tisser des liens forts avec mon père, qui lui jouait au foot… moi j’aimais pas ça, et du coup c’était compliqué de partager des choses sur le plan sportif. Et puis il m’a accompagné, et maintenant on prend énormément de plaisir à partager ces moments ensemble. » Dimanche, c’est toute la famille qui sera derrière lui: « J’ai besoin de ma maman, on a toujours besoin de sa maman sur une épreuve de 3h comme celle-là. Elle préparera mes lunettes. Mon parrain s’occupe de la mécanique, il est très calé, et ma petite amie fera le panneautage pour m’indiquer ma position. »
J’ai le dossard 320, ça veut dire que j’ai 900 motards derrière moi au départ »
Petit à petit, la pression va monter dans le camp Théry, avec des certitudes, mais aussi une appréhension, celle de tous les concurrents sans aucun doute, le départ: « J’ai le dossard 320, ça veut dire que j’ai 900 motards derrière moi. Il faut que je réussisse à me faufiler et partir le plus vite possible avec le groupe autour de moi. Et pas trop ralentir. Dans la ligne droite tu n’as pas le choix, faut partir à bloc ». Autre inquiétude, la dernière heure de course: « C’est long et très physique »… pour ça, le Lillérois, qui n’est pas du genre à passer inaperçu avec son mètre quatre-vingt-onze, a travaillé comme il faut: « Deux à trois footings par semaine et de la musculation tous les jours ». Édouard Théry transpire la sérénité. L’insouciance de ses 19 ans sans doute en partie, mais aussi le fait d’avoir la tête sur les épaules. Ce qui nous fait dire ça: ce permis moto, qu’il n’a pas: « La moto sur la route, c’est trop dangereux. Rouler au milieu des voitures, ce n’est pas mon truc. » A.Top, Votre Info