Un Lillérois dépose plainte pour coups et blessures contre l’Antique café à Béthune
Les faits se sont produits dans la nuit du 8 au 9 mars, vers 5h du matin, à Béthune. David, Lillérois âgé de 26 ans, passe la soirée avec sa sœur et quelques amis à l’Antique café. Tout se déroule pour le mieux, le petit groupe s’amuse, jusqu’au moment de sortir de l’établissement, où tout par en vrille: « On est arrivés vers 2h30, j’ai serré la main du videur qui était dehors, on est rentré sans problème. On a bu deux ou trois verres, on a dansé, on s’amusait bien. Au moment de partir, j’ai voulu récupérer ma veste, c’est là qu’un videur m’a attrapé et m’a jeté dehors. J’ai rien compris de ce qui se passait. Il est sorti, j’ai pris des coups, je me suis retrouvé par terre. J’ai encore reçu des coups au visage, au ventre, dans les jambes, de la lacrymo dans les yeux. Des collègues à lui sont arrivés et ils ont fait la même chose. Je ne sais pas combien ils étaient. Deux ou trois je pense. J’ai cru que j’allais mourir. »
6 jours d’ITT, menace de représailles
Choqué, meurtri, David se rend sans tarder aux urgences de la polyclinique de l’Artois pour faire constater ses blessures. Il ressort avec six jours d’interruption temporaire de travail. Samedi 9 mars, en fin d’après-midi, le Lillérois se rend au commissariat de Béthune pour déposer plainte. Contre l’établissement: « L’Antique est responsable des gens qu’il emploie. Je ne comprends pas un tel déchaînement de violence, pour rien. J’assure que je n’ai rien fait. Comment se fait-il que j’ai été gazé? Pourquoi le videur portait des gants coqués? Pourquoi ma sœur a-t-elle reçu des gifles et de lacrymo aussi? ». Autant de réponses que David attend maintenant devant un tribunal. « J’irai jusqu’au bout. Il y avait plein de témoins, et visiblement, ce n’est pas la première fois que ça arrive. Ma sœur tient un bar, un des videurs l’a menacée de venir mettre le souk dans son établissement. Ils devaient nous connaître. Je compte aussi avertir le procureur de la République de Béthune et le maire de la ville par courrier. C’est inadmissible. » Nous avons tenté de contacter l’établissement pour avoir sa version des faits. Sans succès pour le moment. La sœur de la victime déposera une seconde plainte lundi matin. A.Top, 62190.fr