Sport

Rencontre avec Georges Delannoy, le nouveau président du Football Club de Lillers

Georges Delannoy n'a pas que le football dans la vie, son dada, les voyages, et pas des moindres.

Fin d’après-midi un soir de juillet, rendez-vous est pris avec le nouvel homme fort du Football Club de Lillers, Georges Delannoy, le nouveau président de l’association. Ancien footballeur, ancien directeur d’école, entre autres, l’homme témoigne d’une grosse expérience du monde associatif. Il a son franc parler, sa façon de faire et compte bien amener de la rigueur dans les rangs du FCL, quitte à déplaire.

Georges Delannoy attend, debout face à la tribune du complexe sportif Lillérois, presque en admiration: « Nous avons quand même un sacré outil, on ne peut pas cracher dans la soupe. Il y a combien d’habitants à Lillers? 10 000 ? Il n’y a pas beaucoup de communes de cette taille qui possèdent de telles infrastructures ». Georges Delannoy fait référence à ce qui a pu être écrit dans la presse au sujet du complexe il y a quelques mois… « Des malfaçons? Oui il y en a peut-être! Il y en a toujours, mais quand même, ce n’est pas de la faute de la commune! » Pour reprendre ses termes, Georges Delannoy n’est pas là « pour faire de la politique », mais selon lui, il y a un minimum syndical à respecter en terme de relations avec la municipalité: « Je veux redonner une image positive du club à travers la ville. J’ai pris rendez-vous avec le maire pour discuter. Je trouve la municipalité très à l’écoute ».

Pas un novice
Georges Delannoy se sait à la tête d’une association conséquente, avec quelque 300 licenciés et un budget conséquent auquel il va falloir faire très attention, mais la tâche ne lui fait pas peur, loin de là et pour cause. Ancien instituteur et directeur d’une école à Marles-les-Mines, propriétaire puis actionnaire principal d’un bar-tabac à Bruay-la-Buissière, vice président durant de longues années du SLC, l’association qui gère le championnat corpo de la ville de Bruay, secrétaire puis vice-président du COS Marles, ancien joueur de foot (un ailier très rapide paraît-il) passé par Beuvry, Burbure et Marles, il sait ce que diriger signifie. Son rôle, il le connait. Pas question de prendre le drapeau de touche ou un sifflet, même pour dépanner. Le football, il connait aussi. Son élection à la tête du club n’est donc pas tout à fait un hasard. Depuis cinq ans, il suit son fils, Georges, pensionnaire de l’équipe première qui a connu les montées successives du club, jusqu’à cette division d’excellence Artois. Puis un beau jour, vers la fin du mois de mai, douze éducateurs et dirigeants viennent frapper à sa porte pour lui demander de briguer le poste de président. Chose qu’il fait après mûre réflexion. Le 27 juin, à peine rentré de vacances, l’homme de 58 ans est élu président du Football Club de Lillers.

 « L’écart entre la première et la réserve est trop grand »
Georges Delannoy est quelqu’un de reconnaissant. Envers la Ville on l’a dit pour l’aide apportée, envers son prédécesseur aussi, Philippe Plaquin, qui a démissionné au cours de la saison dernière. « Il a fait un sacré boulot », lance-t-il. Passées les courbettes, Georges Delannoy poursuit son discours, pas préparé du tout, mais plein de bon sens, et de vigueur aussi. Sportivement parlant, les objectifs sont très clairs. En seniors, il vise le maintien de l’équipe première à cet échelon, si possible les cinq premières places, et puis si la montée est possible, autant ne pas se priver. Pas une priorité mais presque, l’équipe réserve: « L’écart avec la première est trop grand, il faut qu’elle évolue au moins en promotion de première division, là ça commence à jouer au ballon ». Voilà qui est dit. Pour ce faire, le président sait que le groupe seniors est de qualité: « Il n’y a pas vraiment de départs notables, mais des arrivées intéressantes ». Même son de cloche en ce qui concerne le pôle féminin, il connait la progression des équipes féminines et fait confiance à Christophe Carnez, qui gère le pôle féminin… car oui, au FC Lillers, il y aura trois pôles bien distincts, qui ne seront pas pour autant indépendants: les seniors masculins, les féminines, et les jeunes, sur qui il lance un regard très critique, malgré la pléthore d’équipes dans les catégories inférieures. Ce qui le gène, le niveau auquel les jeunes joueurs évoluent: « Ce n’est pas suffisant »… on devine là encore un objectif essentiel. A. Top.

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