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On a testé pour vous… trois tests Covid en trois jours

Trois tests Covid en trois jours. Pour certains ce n’est rien, c’est normal. Pour d’autres ça semblera peut-être fou, je n’en sais rien. Toujours est-il qu’au-delà du test en lui-même, la démarche m’aura procuré une drôle de sensation. Pas désagréable. Je vous raconte.

J’ai tenu des mois, à prendre toutes les précautions nécessaires ou presque, afin d’éviter 1) ce foutu virus bien sûr, vraiment par altruisme, pour ne pas le refiler aux autres 2) ces foutus tests PCR qui, selon les avis, ne sont pas agréables du tout. Flipette.
« Test, test, test »
Dans tout ce marasme lié à la pandémie, j’ai perdu la boussole depuis le début, je ne suis pas mieux orienté qu’un autre. Depuis un an, je suis en vérité complétement perdu, et force est de constater que je ne suis pas le seul. Mon avis, c’est que je n’ai pas d’avis. Je ne sais pas d’où vient ce virus, je ne sais pas si l’épidémie va durer, je ne sais pas si on dramatise, je ne sais pas si le vaccin est dangereux, je ne sais pas si les tests sont efficaces. Ce que je sais, c’est que depuis des mois, j’ai cette phrase qui résonne dans la tête: « Test, test, test ». Ce mot prononcé trois fois, cette phrase reprise en boucle dans les médias, vient de Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS. C’était au début de l’épidémie, ça avait l’air plein de bon sens, même Didier Raoult était d’accord. Sauf que des tests… ben à l’époque, ça ne courait pas les rues.


Test, test, test. C’est ce que j’ai fait. Trois tests, en trois jours. Je ne cherche pas de médaille, y’a rien de glorieux là-dedans, mais la sensation de cette période était vraiment singulière, ce qui me pousse à raconter. J’ai une pensée pour ceux qui doivent se faire tester régulièrement pour des raisons perso-professionnello-médicales. Peu importe. Je ne vais citer aucune corporation pour ne pas en oublier…

Si je n’avais jamais fait de test jusqu’alors, c’est que je n’en ressentais pas le besoin. J’ai le sentiment de respecter largement les gestes barrières, je n’ai -je touche du bois – jamais eu de symptômes. Sauf que là, je n’ai pas eu le choix. Pour des raisons professionnelles, à savoir la couverture médiatique du meeting d’athlétisme de Liévin, il fallait un test PCR de moins de 72h. Obligation de l’organisation. Branle-bas de combat pour trouver le moyen de faire un test le lundi matin, pour avoir le test le mardi 9 février avant 17h. Dieu merci, un appel Facebook m’a donné la clef rapidement. Un infirmier à domicile avant 8h du mat, et résultat du test dans la soirée. Parfait. D’autant plus parfait que le test était négatif. Ah oui j’allais presque oublier. Le test. Cette espèce de long coton-tige qu’on vous fourre dans le pif, si loin que ça vous gratte l’oreille. Si quelqu’un vous dit que ça fait mal, croyez-le. Si quelqu’un vous dit que ça ne fait pas mal mais que c’est désagréable, croyez-le aussi. On n’est pas tous égaux face à la douleur.

La petite croustille, c’était le lendemain. J’ai beau être journaliste, je ne savais pas ce qu’était un test dit « antigénique ». Mardi 9 février, Stade couvert de Liévin, l’organisation a prévu un test antigénique pour toute personne entrant dans le stade. Ce que je ne présumais pas, c’est que sans entrer dans des considérations médicales, dans les faits, c’est la même chose, en moins long. Le même coton-tige, dans la même narine, mais moins longtemps. La même douleur, la même gène. Chiant, très chiant. Après ça, on a attendu, 15-20 minutes dans un amphi, qu’on nous annonce le résultat, et qu’on nous donne notre carton d’accréditation.

Bulle de sérénité
Alors c’est peut-être bête, mais ces deux premiers tests ont permis des choses qui ont fait du bien. Déjà, j’ai pu faire un câlin à ma mère. Ça, c’était cool. Et puis il y a eu cette sensation bizarre, d’évoluer dans une salle, avec des gens, tous présumés, testés négatifs. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais c’était à la fois étrange et bon. Une sorte de bulle de sérénité, je ne sais pas si vous voyez. Pas à soupçonner quiconque d’être malade ou de ne pas respecter les gestes barrières, comme au supermarché, dans le train ou le bus. Et cette sensation-là, je l’ai ressentie à nouveau trois jours plus tard, à Béthune.

Meeting de natation du vendredi au dimanche, test PCR de moins de 72h exigé aussi. Rebelote, mais je me déplace au cabinet d’infirmiers. Bim, 3e test en 3 jours. Alors une fois encore, je ne veux pas de médaille, certains diront « et alors ». Mais c’était une drôle d’expérience, une expérience forcée, mais finalement pas si désagréable, quand on fait abstraction du bâton dans le pif. J’ai pu travailler, j’ai pu assister à des compétitions sportives de haut niveau, et ça c’était un privilège je crois. Parce que le télétravail ne vaudra jamais le terrain… et j’ai été serein. Pour la petite histoire, ces lignes ont été écrites le lendemain d’un 4e test, toujours obligatoire. Le 4e en 17 jours. Toujours négatif, et ça c’est positif.
Christophe Vincent – Votre Info


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