Neuf Irlandais à la rencontre de leurs princes
Il y a une bonne dizaine d’années, la Communauté Artois-Lys et le Comté de Laoïs en Irlande se rapprochaient pour mettre en place un projet de développement touristique autour de la randonnée. Le produit qui avait été pensé et testé, aussi bien côté français que côté irlandais, n’a malheureusement jamais pu vraiment se concrétiser. En revanche, les amitiés qui s’étaient nouées à l’époque entre randonneurs, ont perduré. Il y a d’ailleurs encore régulièrement des échanges avec, côté français, les membres de l’association burburaine Ortie, créée il y a 10 ans, sur la base du Groupe des randonneurs de l’office de tourisme.
Voilà qui explique la présence de neuf Irlandais, samedi soir à Ferfay, au spectacle son et lumière de La Légende des Princes irlandais. Dans le groupe accompagné de quelques Ortisiens, cinq avaient déjà eu l’occasion de le voir… Pour les quatre autres c’était une totale découverte qui les a ravis. Avant d’aller s’asseoir sur les gradins, ils ont eu l’occasion de rencontrer quelques responsables de l’association organisatrice La Scyrendale ainsi que le metteur en scène Dominique Martens. Après la représentation, ils ont retrouvé Lugle, Luglien et Lilia avec qui ils ont pu échanger quelques mots et surtout faire une photo souvenir qui venait terminer une journée durant laquelle ils avaient déjà beaucoup entendu parler de Lugle et Luglien. D’abord lors d’une marche organisée au départ de Burbure qui leur avait permis de se rendre au pied de la stèle située dans le fond de la vallée de Scyrendale (le matin) puis, dans la cathédrale de Saint-Omer, devant le tombeau d’Erkembode, le témoin de l’assassinat de Lugle et Luglien, narrateur du spectacle qui fait si souvent référence au vieux sage irlandais.
Telle qu’elle est présentée dans le spectacle, la légende laisse penser que finalement notre territoire et notre région ont clairement des liens de parenté avec l’Irlande. Ce qui n’est peut-être pas faux car déjà la veille, nos neuf Irlandais tout juste débarqués à Beauvais, avaient découvert sous la conduite d’un archéologue local, que l’histoire de la ville de Péronne fait référence à saint Furcy, autre moine évangélisateur irlandais, mort dans cette ville picarde qui, et cela ne peut pas être un hasard, se trouve sur la via Francigena… Comme le Lillérois, du côté de Ferfay, Burbure, Hurionville.
Durant ce court séjour, d’autres visites et animations avaient été programmées par les responsables de l’Ortie qui ont fait découvrir à leurs hôtes (tout le monde était hébergé dans les familles), l’ambiance conviviale du café-théâtre L’Abattoir à Lillers, la richesse du marais de Saint-Omer et l’histoire de la carrière Wellington à Arras. Cela avant un pique-nique à Saint-Laurent-Blangy et une marche de quelques kilomètres sur la via Francigena, de Rocquigny à Sailly-Sallissel, véritable trait d’union tiré entre le Pas-de-Calais et la Somme. L’occasion de bien rire une dernière fois tous ensemble. Car, comme aurait pu le dire le vieux sage irlandais : l’union fait la farce.- Philippe Vincent-Chaissac / Votre Info
[slideshow_deploy id=’10054′]