Lillers – municipales 2020: la déconfiture de Jean-Michel Bailleul et du RN
De coup de tonnerre il n’y a pas eu. De Trafalgar à Waterloo en un claquement de doigts. En cette première moitié d’année 2020, le RN, perdait son pucelage en matière de joutes municipales lilléroises. Et le parti poujadiste n’aura fait qu’illusion. Certes, l’extrême droite fait son apparition au conseil municipal avec deux strapontins… Mais c’est sans conteste une bien maigre consolation, d’autant que la liste n’aura aucun représentant à la communauté d’agglomération, théâtre décisionnel à plus d’un titre. Ces deux assises à Lillers, c’est un peu comme le sieur Pajot à Bruay au niveau régional, ou le sieur Aliot à Perpignan au niveau national: la flammèche qui occulte l’incendie. Le parti présidentiel La République en marche, le RN de Marine Le Pen… les antagonismes sont différents, les affres semblables. Une déroute, cuisante, cinglante… amère. L’écologie et les mouvements citoyens sont les grands triomphateurs de ces élections municipales 2020.
Erreur(s) de casting
À Lillers, le RN n’a pas séduit. Le cliché figé de la présidente du RN sur le bulletin de vote n’a pas suffit. Pire, entre les deux tours, Jean-Michel Bailleul s’est délesté de menues voix: de 626 suffrages au mois de mars, pour 21,83%, son équipe abandonne 81 électeurs en chemin, rétrogradant ainsi à 19,59%. Prévisible en vérité, puisqu’il est de coutûme que le 3e larron du premier tour perde quelques hectomètres au second. La campagne menée par le RN à Lillers n’est peut-être pas extrinsèque à cet insuccès. Plutôt propre au départ, elle a été entachée par des « sorties » de co-listiers, notamment sur les réseaux sociaux, qui n’ont d’évidence pas servi la cause de Jean-Michel Bailleul qui lui, a eu la décence et l’élégance de féliciter la lauréate.
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