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Lillers: le résumé des rencontres sportives du week-end qui n’ont pas eu lieu




Calendrier absolument vide pour les sportifs lillérois ce week-end des 21 et 22 mars 2020. L’occasion de revenir en détail sur ces rencontres qui n’ont pas eu lieu.
Honneur aux dames avec les féminines du FC Lillers qui affrontaient les Ukrainiennes du Dnipragro Synelnykove (banlieue de Dnipropetrovsk) au complexe sportif lillérois dimanche après-midi, pour le compte des quarts de finale de la CEDCQNJJUCE (Coupe d’Europe des clubs qui ne joueront jamais une coupe d’Europe). Et l’opposition a démarré par un coup de théâtre. L’arbitre de la rencontre, la Britannique Shirley Sifflefort, refusant de donner le coup d’envoi en raison d’une anomalie au niveau du poteau gauche du but de droite. Visiblement scié pendant la nuit, le poteau menaçait de tomber à tout moment. Fort heureusement, le coach lillérois, Ludovic Bosseau, a eu la riche idée de réparer tout ça avec de la bande autocollante. Le match a donc commencé avec quelques minutes de retard.

Recoller un poteau avec du scotch, beaucoup y ont pensé, Ludovic Bosseau l’a fait.

Dès l’entame de la rencontre, les Ukrainiennes se montrent à leur avantage: Elena Bubka, l’attaquante vedette de Synelnykove, se crée deux occasions franches, mais à deux reprises, Clothilde Bosseau, par deux sauts périlleux, sauve son équipe de façon spectaculaire. Passé le quart d’heure de jeu, l’étreinte se desserre et les Lilléroises en profitent. Carole Delaforêt, nouvelle recrue du mercato, trouve l’ouverture à la 20e minute de jeu. Partie de sa surface, elle se lance dans une série de dribbles infernaux, et à l’entrée de la surface adverse, légèrement excentrée, elle tente un « fichu Chanel », sorte de coup du foulard, mais en beaucoup plus classe, et lobe (Sébastien) la gardienne adverse, Irina Chevtchenko (la maman d’Andriy). Un but formidable qui lui vaudra 10 voix de plus au deuxième tour des élections de la cité en juin prochain. 1-0 pour Lillers, plus rien ne sera marqué avant la pause. Dans les vestiaires Ludovic Bosseau prévient: « J’ai dit aux filles de se méfier de leur attaquante Elena Bubka, c’est quand même une sacré perche ».

Pieeeeerre, feeeeeuille, ciseaux!

Mais l’entraîneur lillérois ne sera pas entendu. Dès la sortie de la buvette, les Lilléroises se font surprendre par cette diablesse de Bubka qui ne manque pas sa troisième occasion et égalise. Se joue alors une partie d’échec. Longue et terriblement ennuyeuse pour celui qui ne comprend rien aux règles. Plus rien ne sera marqué. L’arbitre de la rencontre indique qu’elle ne peut pas faire jouer de prolongation, car elle a son bateau une heure plus tard au port de plaisance de Saint-Venant. Elle demande alors aux Lilléroises de choisir le mode de qualification. Après un pierre – feuille – ciseaux acharné, les locales décident de jouer le sort du match en une partie de chat perché en un contre un. Dans cet exercice, Morgane Odekerken excelle et envoie les siens en demi-finale. Les Lilléroises affronteront Zubrowka Pruszkowa. Après un score nul et vierge, les Polonaises ont couché les danseuses de flamenco de Tomares (près de Séville) à l’apéro.

Morgane Odekerken offrant la qualification à son équipe.

Autre rencontre qui n’a pas eu lieu ce week-end, le duel très attendu entre les féminines du Volley Artois-Lys Lillers et le RC Cannes pour le premier match des play-offs du championnat de France. Les joueuses de David Duriez n’avaient pas grand chose à craindre des Azuréennes, à en croire les propos de l’entraîneur lillérois avant la rencontre: « On ne va pas leur dérouler le tapis rouge. C’est une équipe de starlettes qui se la pète à mort. Ici, c’est pas Cannes, c’est le sucre de betteraves, avec de la terre dessus. Et la terre, on va leur faire bouffer en trois sets. Il n’y en aura pas un de plus. Comme chez eux c’est parfum de Grasse, déo aux embruns de la Méditerranée et compagnie, nous on s’est pas lavé depuis une semaine et pas de déo. Elles vont tomber comme des mouches. »

Je vais faire des pompes, histoire de bien transpirer.

Dans un Cosec chauffé à 40 degrés, histoire que ça sente bien mauvais, les Lilléroises ont déroulé leur volley. À la technique cannoise, Lillers oppose sa ruse, face à la puissance des visiteuses, des bras levés, parfois agités. Les Cannoises ne résistent pas longtemps. L’entraîneur azuréen est obligé de procéder à un turn-over constant, ses joueuses se rendant tour à tour aux toilettes pour vomir. Il a bien tenté de porter réclamation auprès de l’arbitre de la rencontre mais en vain. Enrhumé, l’homme en noir ne sentait rien.

-J’ai l’impression que tu sens plus que moi -C’est pas moi c’est ma voisine de gauche -Qu’est-ce que vous dites les filles? –

Lillers s’impose facilement, en trois sets secs (enfin si on veut), 25-14, 25-7, 25-0. Le match retour s’annonce bouillant. L’entraîneur cannois, Diego Canardonna, annonce la couleur: « Ce n’est pas du sport ce que nous a fait vivre mon homologue lillérois. Une plainte sera déposée dès lundi matin ». David Duriez, s’en fiche: « L’essentiel est de gagner, peu importe la manière. Qu’il porte plainte, qu’il me mette les menottes, j’adore ça. »

Mets-moi les menottes mon Diego.

Dimanche matin, les amateurs de basket-ball avaient rendez-vous à l’Arena stade couvert « Assurances des Hauts-de-Picardie » Jules-Noël pour un derby très attendu entre le BC Lillers et le Steua Hurionville. Mais la rencontre a dû être délocalisée au Cosec, la manivelle permettant de faire descendre les paniers étant bloquée pour cause de rouille. Mais cette rencontre au sommet de ce championnat Régional 1,5 (le groupe des équipes qui n’ont plus le niveau Régional 2, et pas encore le niveau Régional 1, une nouveauté de la Ligue décidée en cours de saison) a démarré à l’heure.

Du beau basket

Et il valait mieux ne pas arriver en retard puisque les banlieusards lillérois ont entamé la rencontre tambours battants. Autour de leur petit meneur, le très remuant Bernard-Jules Brévart, les joueurs d’Hurionville, 2e du classement, ont bousculé le leader lillérois, un peu suffisant durant le premier quart-temps. Au bout de 10 minutes, le Steua Hurionville mène 18-2. C’est alors que se produit l’impensable. Le ballon de la rencontre crève, et le duo d’arbitres, après un long moment de flottement, décide de poursuivre la rencontre avec cette sphère endommagée: « C’est un nouveau point de réglement décidé cette nuit par la Ligue, lance l’arbitre aux dirigeants des deux équipes, stupéfaits. En cas de crevaison, on peut poursuivre avec le même ballon, mais avec obligation de jouer sur les côtés pour ne pas gêner la circulation des autres joueurs. »

Ce moment précis où le ballon a crevé.

C’est à ce moment que démarre une partie complètement différente. Les Lillérois, habitués à jouer avec des ballons dégonflés depuis que Romuald Barbaut, entraîneur adjoint a emprunté -et perdu- la pompe du club lors d’une sortie à VTT, déroulent leur plus beau basket, à base de mouvements et de longs ballons devant. Dans ces conditions, Clément Cordonnier, blessé depuis le début de saison, peut à nouveau jouer puisqu’il est inutile de courir. Romuald Barbaut demande aux officiels s’il peut lui installer une chaise haute à proximité de la raquette… Demande acceptée. Bien assis, Clément Cordonnier reçoit un nombre incalculable de ballons et enfile les paniers à trois points comme des perles. À la pause, Lillers mène 32-18. Hurionville est littéralement scotché. Dans les vestiaires, les banlieusards lillérois sont bousculés par leur entraîneur, le Bulgare Kristoff Flajolev: « Je leur ai dit de faire abstraction du résultat de la première partie de match. Qu’on repartirait avec les mêmes joueurs sur le terrain. On verra bien au 2e tour. Euh pardon, en 2e partie de match ».

Se prendre un vent sur un check.

Mais les Lillérois repartaient de plus belle et mettaient à profit l’expérience de leur meneur espagnol, le très expérimenté Mikel Rosa qui distillait les bons ballons. Les deux derniers quarts-temps sont un calvaire pour Hurionville qui ne réussit pas le moindre panier en 20 minutes. Le BCL s’impose largement, 106 à 18 et s’envole au classement avant d’affronter l’AEK Burbure chez lui, la semaine prochaine, dans son antre du plateau multisports.

Les autres faits marquants du week-end en images

La rencontre Lillers – Auchel a été reportée pour cause de terrain impraticable.

 

Un long arrêt de jeu durant la rencontre U18 féminines Lillers – Guarbecque en match amical vendredi soir. Une joueuse lilléroise n’arrêtait pas de bouder.
En U18 féminines toujours, dimanche, le FC Lillers a battu les Jaune et Noir de l’AS Lillers grâce à un but de la main de Faustyne Place.
Les volleyeurs lillérois ont perdu samedi face à Tourcoing. La nouvelle technique de contre du coach lillérois n’est pas efficace.

 

Un président en pleine sieste.

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