A la UneVie des cités

Ma toute première fois, le 14 février, jour des amoureux: j’ai enfin donné mon sang

Mardi 14 février (jour de la Saint-Valentin oui), j’ai dû me rendre salle Sainte Cécile où une collecte de sang était organisée par l’association des donneurs de sang de Lillers. J’ai discuté avec les membres de l’asso, mais aussi les infirmiers et médecins. Je n’étais pas là par hasard, mais pour faire un petit article dans le cadre de mon activité de correspondant de presse pour l’Avenir de l’Artois. Après avoir collecté les informations nécessaires je suis rentrée chez moi. J’ai rédigé la petite brève en indiquant aux lecteurs comment se passe le premier don. Et là, je me suis dis qu’on ne pouvait pas réellement inciter à la bonne action… si on ne montre pas l’exemple. Je n’ai jamais donné mon sang. Pourquoi pas moi ?
J’en avais déjà eu l’idée, mais sans être allée au bout de la démarche. La peur de l’aiguille certainement. Je suis donc retournée immédiatement au centre de collecte ! J’ai reçu un accueil chaleureux de M. Clerbout, le président de l’association, heureux de me voir revenir, mais cette fois, pour donner mon sang. Il a su être convaicant dès notre premier échange. Les dons se font de plus en plus rares et le besoin, lui,  est toujours énorme.

« Votre copain a-t-il eu d’autres partenaires? »
Je me suis simplement présentée au secrétariat avec ma pièce d’identité où l’on m’a remis un questionnaire médical à remplir avant de voir le médecin. Un  tas de petites questions de santé (antécédents de maladie, problèmes cardiaques, pratique sexuelle, usage de drogue), dont les réponses resteront secrètes bien-sûr ! Certaines surprennent comme « Avez-vous déjà eu des rapports sexuels en échange d’argent ? » ou alors « Votre copain(copine) a t-il eu d’autres partenaires sexuels au cours des quatre derniers mois ? »…T’as envie de leur répondre que si c’est le cas, tu n’es pas forcément au courant !
Le médecin m’a alors reçue. L’entretien dure cinq petites minutes, il analyse les réponses apportées au questionnaire et prend la tension. À chaque don du sang, la procédure est nécessaire. C’est bizarre mais j’ai été anxieuse à l’idée de ne pas pouvoir donner ! Peut-être parce qu’une jeune fille me précédant était déçue, elle n’a pu se faire prélever à cause de voyages récents hors d’Europe. Alors, avais-je rempli toutes les conditions ? Affirmatif!

Un demi litre de sang
Me voilà donc prête à me faire pique. L’angoisse ! Une infirmière m’a installée sur un brancard en position allongée. Elle m’a demandé si j’avais mangé aujourd’hui, je lui ai dit ne pas en avoir eu le temps, elle m’a donc priée de manger une pâte de fruits et de boire un jus de raisin ! Ce n’est pas une prise de sang anodine, et donc pas le bon plan d’être à jeun. La petite collation avalée, je me suis à nouveau installée. Comme il s’agissait de ma première fois, l’infirmière m’a piqué le bout du doigt pour mesurer le taux d’hémoglobine. J’avoue que la petite piqûre est surprenante mais rien de bien méchant. Il faut 13g/dl de sang  pour pouvoir donner! Je m’en sors avec les honneurs : 13.8g/dl ! Ce petit test permet aussi de dépister une possible anémie.
Après avoir désinfecté et trouvé une veine « qui va bien » non sans difficulté, l’infirmière me pique avec sa grosse aiguille. Même pas mal ! Tout ce stress pour pas grand-chose en fait. Et là, j’ai compris pourquoi il était important de ne pas avoir le ventre vide. Elle m’annonce qu’elle va me prélever presque 500 ml de sang. Intérieurement, je fais la conversion en litres et je me demande alors si tout va bien se passer, le prélèvement dure quand même une dizaine de minutes. Mais même si je me suis sentie un peu « naze » tout s’est bien passé, aucun malaise à déclarer !

Je suis obligée de repasser par la case « collation », c’est la règle ici et toute l’équipe est aux petits soins. Je discute alors avec d’autres donneurs de sang qui sont beaucoup plus habitués que moi ! Il y a peu de nouveaux donneurs malheureusement. Cette expérience a été géniale, je vais bien sûr la renouveler. Je ressors avec l’impression d’avoir été utile (et ce n’est pas qu’une impression). Les femmes enceintes, les hémophiles, les accidentés de la route ou les personnes atteintes d’un cancer sont, à chaque instant, sauvés grâce à une transfusion. Je vous incite donc toutes et tous à donner un peu de votre temps, et de votre sang…

Julie Diocourt

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *