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Un budget pour répondre aux préoccupations des Lillérois

Obligatoire depuis 1992, le débat d’orientation budgétaire préalable à l’élaboration du budget primitif, s’est déroulé lors du conseil municipal du jeudi 25 mars, salle Charles. Pour Carole Dubois, maire, ce budget devra répondre au mieux aux préoccupations de la population lilléroise, tout en intégrant les contraintes liées au contexte économique difficile, aux orientations définies par le Gouvernement dans le cadre de la loi de finances 2021, ainsi qu’à la lutte contre la pandémie mondiale de la Covid-19.

L’élaboration du budget communal se fait en tenant compte des dotations de l’État en matière de fonctionnement et d’investissement. Ce qui n’est pas forcément très lisible : on perd d’un côté, avec la réforme de la taxe d’habitation, on gagne de l’autre, avec les prélèvements opérés sur les recettes de l’État, tandis que la dotation globale de fonctionnement reste stable. On note aussi le Plan de relance de l’État pour faire face à l’épidémie de la Covid-19 et agir pour l’écologie, la compétitivité et la cohésion.

Le rapport d’orientation budgétaire, qui sert de base au débat, dit clairement que les dépenses d’exploitation sont de plus en plus difficiles à contenir: « Comme dans beaucoup de collectivités, les charges de personnel constituent le premier poste de dépenses ». Charges qui augmentent constamment (+6,26 % de 2016 à 2020) alors même que le nombre d’agents n’augmente pas. Il est même en légère baisse de 2019 à 2020 : 223 agents pour 186,4 équivalents temps plein (ETP). Les raisons sont multiples et techniques (augmentations des taux de cotisations, du Smic, etc.). Le choix a aussi été fait d’intégrer des agents recrutés dans le cadre de contrats aidés ou sous statut de non titulaire de droit public.

Dépenses sociales en augmentation
Au chapitre des autres charges on note que les dépenses liées à la lutte contre la pandémie se montent à un peu plus de 128 000 € pour 2020 et que la subvention attribuée au CCAS en 2020 s’est élevée à 1 170 000 € soit une augmentation de 270 000 euros par rapport à l’année précédente. Et elle devrait encore augmenter en 2021. S’y ajoute le financement du centre social pour un montant de 646 100 €, les contributions au titre de la politique de la ville s’élevant à 86 060 €. En revanche, les charges financières correspondant aux intérêts de la dette ont baissé de 41,19 % de 2016 à 2020, ce qui est une bonne nouvelle, sachant qu’au sortir de l’exercice 2020, le stock de la dette communale s’élève à quelque 7 865 000 € avec une capacité de désendettement de 25 ans.
Conséquence de tout cela, la capacité d’autofinancement de la commune reste fragile mais est en augmentation. Pour 2021, il s’agit d’établir un budget primitif tenant compte d’un contexte national de plus en plus contraint et d’une situation sanitaire incertaine. À savoir aussi quelle sera aussi la politique de redistribution de l’intercommunalité ?
Quoi qu’il en soit, exprime le rapport, « la commune poursuivra ses efforts pour tenir ses objectifs de gestion, même si, elle devra inévitablement composer avec un effet ciseaux , entre la faible dynamique des recettes, les effets imprévisibles de la pandémie et la croissance des charges communales liées au développement des services et des missions ».
« Entre réalisme et sincérité », dit en substance Carole Dubois, le budget à venir devra traduire la volonté de la commune de peser sur l’économique, le social, le vivre ensemble, l’éducation, la culture, les sports, les loisirs. Ce que l’ensemble du conseil municipal a approuvé.- Philippe Vincent-Chaissac / Votre Info pour 62190.fr

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