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Municipales 2020 : Pourquoi Lillers a déjà perdu gros

Le 14 mai 2019, Sylvain Leblanc, chef de file de l’opposition annonçait qu’il renonçait à se présenter aux élections municipales de 2020 à Lillers, en raison de problèmes de santé sérieux. Deux mois plus tard, c’est le maire de la ville, Pascal Barois, qui annonçait lui aussi qu’il ne serait pas de la partie, pour des raisons de santé également. Avec ces deux annonces, on ne peut s’empêcher de penser que Lillers perd beaucoup.
La politique, oui, mais pas la politique politicienne
Sylvain Leblanc a fait une entrée tonitruante dans la vie politique lilléroise. Avec sa liste Lillers c’est vous !, il est arrivé bon deuxième au premier tour en mars 2014 avec 25 % des suffrages exprimés. Battu, il s’est installé au conseil municipal comme opposant, mais pas n’importe lequel. Les finances publiques, c’est son métier. Autant dire que la situation financière de Lillers, l’homme la connaît bien. Et il n’a pas hésité, il y a deux ans, à dire haut et fort que ça allait mieux. C’est là qu’on se dit qu’il n’était pas un élu comme les autres. La politique, oui, mais au sens noble du terme. La politique politicienne, l’opposition systématique… Pas son truc. À se frotter aux dossiers de la ville et de l’agglo, à participer aux joutes de la vie politique locale, Sylvain Leblanc s’est vite aperçu qu’être maire était un drôle de rôle : un rôle ingrat, chronophage et difficile, dans lequel il faut savoir 1) maîtriser les dossiers ; 2) jouer les politiciens.
Qui pour remplacer Pascal Barois?
Niveau dossiers, Pascal Barois, maire de Lillers jusqu’au mois d’avril prochain, en connaît un rayon. Posez donc une question à l’ex-adjoint aux finances de Lucien Andriès sur n’importe quel sujet qui concerne Lillers depuis 15 ou 20 ans, et vous êtes sûr que vous aurez une réponse, souvent chiffrée, toujours argumentée. On vous met au défi de discuter « PLU » avec lui. 95% d’entre nous décrochent au bout de deux minutes. Et encore. Lors de ses derniers vœux à la population, le premier magistrat lillérois avait balancé une phrase, mine de rien, à destination des futurs candidats potentiels. Presque un avertissement : « Avoir des prétentions électorales, c’est une chose. Avoir les connaissances et les capacités à faire face aux enjeux et aux responsabilités en est une autre… », glissant au passage la nécessité « d’une indiscutable maîtrise des dossiers engagés ». Derrière cette salve, un sous-entendu. Lui, il maîtrise, et peut-être que ses camarades aussi. Mais qui pour reprendre le flambeau après lui ? Officiellement, le candidat ou la candidate n’est pas encore connu(e) dans son camp. Et au-delà de la sphère communiste, qui pour encaisser l’ingratitude des Lillérois ? Michel Rose et Christophe Flajolet ont annoncé leurs candidatures. Le Rassemblement national qui avait un candidat nommément désigné, se range maintenant derrière le député Ludovic Pajot et la fédération départementale. La rentrée politique à Lillers va être animée. A.Top, 62190.fr

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