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Lillers: l’éclosion tardive de Thomas Fruchart sur les planches du Palace

Samedi 19 janvier, pour la quatrième fois, la compagnie Ni Fées ni affaires jouait « Spectaculaire, spectaculaire! », comédie musicale inspirée de l’histoire du Moulin rouge. Bien rôdé, le spectacle a une nouvelle fois conquis le public du Palace à Lillers. Certains étaient déjà venus, d’autres découvraient, et, comme nous, ont remarqué la présence d’une trombine bien connue en ville. Celle de Thomas Fruchart, le fleuriste de l’atelier floral qui porte son nom. On savait qu’il appartenait à l’atelier théâtre et à l’atelier municipal d’expression. On le savait aussi membre de la nouvelle association Ni Fées ni affaires, mais pour dire vrai, on le pensait plutôt cantonné à un rôle de technicien. On n’avait pas complétement faux, c’est vrai qu’un temps, il était chargé de « lancer les musiques ». Mais un peu éloigné de la vérité quand même. Sur les planches du Palace samedi soir, Thomas nous a surpris. Très à l’aise sur scène, juste dans son jeu de comédien, et particulièrement drôle… on a été bluffé! « Ça étonne beaucoup de monde », s’amuse Thomas. Il faut dire que le bougre a démarré sa « carrière » relativement tard… à 38 ans! « J’adore tout ce qui touche au spectacle, que ce soit du théâtre, de la comédie… Quelque part, monter sur scène m’avait toujours titillé, mais je n’avais pas vraiment le temps. »

« Un vrai potentiel scénique »
Habitué des salles de spectacle parisiennes ou lilloises, il décide un soir d’assister à une comédie musicale « made in Lillers ». « Et franchement, c’était pas dégueulasse, ça le faisait! J’y suis retourné plusieurs fois, parfois même deux fois le même spectacle. Je peux même dire que j’ai préféré le spectacle 1789 de l’atelier municipal que ce que j’ai vu au Zénith de Lille! » Un soir de représentation, Gaëlle Scottu, la metteur en scène de la troupe, le pousse à essayer. Il intègre il y a un peu plus de deux ans l’atelier théâtre, non sans difficultés: « J’étais le plus vieux du groupe, la plupart avaient la moitié de mon âge. Ça fout une claque. Et puis, pour moi qui suis dyslexique, ce n’est pas évident d’apprendre un texte. » Sauf qu’à force de répétition et de travail, ça le fait pour lui aussi. Après Danton dans 1789, il interprète Tito, un des bohèmes un peu tête en l’air de « Spectaculaire, spectaculaire! ». Et ça fonctionne vraiment bien. « On me dit que je m’améliore, glisse Thomas. Moi je ne sais pas trop, mais je m’éclate. » Gaëlle Scottu, qui dirige et l’atelier théâtre, et la compagnie, est de cet avis: « Thomas a de grandes capacités d’adaptation. Il est très à l’écoute et met en application tous les conseils qu’on lui donne. Il a un vrai potentiel scénique. En deux ans, il a su interpréter des personnages très différents. Dans 1789, il a été bluffant! ». Bluffant, c’est le mot. A.Top, 62190.fr

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