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Le portrait du dimanche: Laurent Bayard, le patron de Securitest à Lillers… un moteur dans les tripes (1/2)

Après deux années 2012 et 2013 pleine de succès sur les épreuves régionales, Laurent Bayard, démarre l’année 2014 en trombe avec une 3e victoire aux « Routes du Nord » et une superbe 5e place au dernier rallye du Touquet Pas-de-Calais. Itinéraire d’un pilote passionné, simple et bourré de talent, rencontre avec le patron du centre de contrôle technique Securitest à Lillers.
Avec Laurent Bayard , on est bien loin des clichés qui collent à la peau du rallye automobile. Pas du genre à tout sacrifier pour le chrono, à commencer par sa Toyota Corolla WRC, achetée en 2011. Quelques jours avant de prendre le départ du 54e rallye du Touquet, il parlait de la saison à venir: « L’objectif premier est de ramener la voiture sans bobo à l’arrivée ». ça en dit long sur l’état d’esprit de ce pilote de 45 ans originaire de Gonnehem, près de Béthune. Un coin qu’il n’a jamais quitté: « J’y suis attaché, lance-t-il, je ne suis pas un aventurier! »Le rallye pour lui, c’est le plaisir de rouler, et une belle façon d’assouvir une passion pour les sports mécaniques qui démarre sur le tracteur de l’exploitation agricole de son grand-père! À 13 ans, il commence sa carrière de sportif par le motocross, se forgeant une belle réputation sur le circuit régional. À 18 ans, il participe au championnat d’Europe Imba à Isbergues, il est alors un pilote prometteur, mais arrête malgré tout rapidement, préférant donner la priorité aux études, à son BTS technico-commercial.

Laurent Bayard sur le rallye du Touquet 2014


L’enduro, puis l’auto

Il démarre sa carrière professionnelle dans la distribution de pneus pour poids-lourds, puis le métier de contrôle technique apparaît. Il monte son premier centre à Lillers en 1995, ouvre à Auchel, Béthune et Aire-sur-la-Lys enfin… Entre temps, la moto le fait « replonger ». En 1994, il participe à son premier enduro du Touquet. Il rééditera l’expérience en 96 et 97 et à chaque fois, il va au bout de l’épreuve, se classant une fois 37e, sa meilleure perf. Il n’en garde que de bons souvenirs: « Il y avait beaucoup de stress. La veille du départ, la première ligne droite, le goulet… » Il participe à une dizaine de courses d’enduro puis le jeune chef d’entreprise se tourne vers le rallye automobile. Il débute en compétition avec une Alpine berlinette « chez les historiques », puis passe sur Porsche. Il remporte le rallye de la Lys, du Béthunois et du Touquet, avant de rejoindre « les modernes » avec une Renault clio. Au volant d’une Toyota Celica, il empoche le rallye des Routes du Nord en 2011, avant de s’offrir une Toyota Corolla WRC en fin de saison: une voiture fiable, qui a couru en championnat du monde et d’Europe, un volant un peu plus conforme à son talent, mais qu’il lui faut apprivoiser. En 2012, c’est chose faite, il remporte 5 rallyes régionaux, 6 en 2013, avec en prime une belle 6e place au Touquet. 5e cette année, Laurent Bayard confirme tout le bien que l’on pensait de lui. Une performance difficile à améliorer, car devant lui, les pilotes se battent pour le championnat de France, avec des voitures plus récentes, plus rapides, avec des budgets tout autre… Ce qui n’empêche pas Laurent Bayard de venir les côtoyer, de très très près. A. Top

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