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Ham-en-Artois: ils ne veulent pas de l’unité de méthanisation prévue à Lillers

Les membres du collectifs Ham’semble, association créée fin 2018, multiplie les rencontres avec les citoyens et les pouvoirs publics: ils ne veulent pas de l’unité de méthanisation pressentie sur un terrain situé à Lillers, à quelques mètres de la frontière d’Ham-en-Artois. Non pas qu’ils soient contre le principe, mais ils rejettent la localisation de ce projet-là.

Pour faire simple, la méthanisation est un procédé technologique consistant à obtenir du biogaz de déchets agricoles. Une fois épuré, le biogaz peut être, par exemple, injecté dans les réseaux de gaz domestiques et de transport de gaz. Sur le principe, le procédé a l’air séduisant. C’est pour cela que le collectif précise son action : « Nous ne discutons pas les problèmes rencontrés par les agriculteurs dans le stockage des fumiers et autres dérivés agricoles. Nous sommes contre la localisation de cette installation de méthanisation près de nos maisons, qui sont situées à 200 mètres. » André, membre de l’association et habitant d’Ham-en-Artois interpelle ceux qui veulent bien l’écouter : médias, citoyens, et élus : « Ce genre d’unités est très odorante. Et vue l’orientation du vent, les maisons concernées seront forcément impactées. Je ne parlerais pas des soucis d’explosions que l’Allemagne a connu… et du danger d’amener des poids lourds supplémentaires sur la RD 188, axe accidentogène reliant Lillers à Isbergues. Là où les camions ou tracteurs seront amenés à tourner, c’est au niveau de l’endroit du dernier accident mortel en date. »

Une méthode qui dérange
Odeurs, dangers potentiels, le collectif ne s’arrête pas là. Ce qui dérange fortement, c’est la méthode. «Il faut quand même rappeler que ce même projet a été refusé à deux reprises par la commune d’Ham-en-Artois. Là, le porteur de projet, Agri Metha Lys, qui est en fait un groupe d’acteurs bien connus de Saint-Hilaire-Cottes et Lillers, développe un projet loin de chez eux, sur un terrain qui leur appartient. L’installation de plusieurs millions d’euros est financée en grande partie par les pouvoirs publics… Et on nous impose ce projet, sans aucune consultation. Encore une fois, on ne rejette pas ce type de projet, mais pas là.  Il y a d’autres terrains disponibles pour faire ça, bien plus éloignés des habitations.» Le collectif rencontre actuellement les élus hamois, bourecquois et lillérois pour les sensibiliser aux dangers et les prévenir de la grogne qui monte. Le dossier serait actuellement dans les mains du sous-préfet de l’arrondissement de Béthune, qui doit se prononcer sur le sujet. Les conseils municipaux de Lillers, Ham-en-Artois et Bourecq devraient prendre une délibération en faveur ou contre l’installation. A.Top, 62190.fr

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