A la UneSport

Foot féminin: Lillers battu par la réserve du LOSC, l’entraîneur de Lillers avait raison…

Ludovic Bosseau

Ludovic Bosseau avait raison sur toute la ligne. C’est pas qu’on en doutait, mais il y a quelques semaines, le discours du coach des féminines de Lillers ressemblait (un peu) à celui du Guy Roux des années 1990. Alors que son équipe jouait les premiers rôles du championnat, l’objectif restait le maintien. C’est ce que se tuait à dire Ludovic Bosseau alors qu’on n’était pas encore arrivé à la trêve. Les passionnés de ballon rond, eux, rêvaient légitimement à un exploit de Lillers. En football, tout est possible. Certes, Lillers avait battu Calais deux fois, en coupe de France et en championnat, certes, Lillers avait tenu la dragée haute à Amiens au match aller, mais pour le technicien lillérois, il fallait rester prudent. Pour lui, son groupe, solide, combattif, n’avait pas les armes pour jouer la montée en D2: « Si on est en position de barragiste, on ne va pas refuser, mais ça me semble compliqué quand même ». Et ce pour plusieurs raisons: Lillers n’a pas un groupe suffisamment étoffé pour se maintenir en pôle position toute une saison. Une maladie, une blessure, ou deux, et l’entraîneur est contraint de piocher chez les jeunes. Et il le fait souvent. Deux absences, et l’équipe se retrouve affaiblie sur une ou deux lignes. Trop affaiblie. L’entraîneur lillérois citait souvent le SC Amiens en exemple. Un club qui a les moyens, dans une ossature professionnelle, qui ne craint pas les forfaits. On en veut pour preuve, ce week-end, cette équipe amiénoise affaiblie par pas moins de cinq absences. Bim, Amiens s’impose à Boulogne-sur-Mer, une des solides équipes de Régionale 1, sur le score de 3-0. Voilà voilà. Lillers n’a pas les moyens.

Lille, mi-dogue, mi-ogre
Amiens, parlons-en encore. Le club avait besoin d’une joueuse dans le secteur offensif. Bim, Amiens a eu les arguments pendant la trêve pour attirer Malvina Cabaret. Malvina Cabaret, sans doute la meilleure joueuse de Lillers durant la première partie de saison. On ne jette la pierre à personne, ni au club picard, encore moins à la jeune joueuse qui s’est visiblement bien intégrée… mais les faits sont là. Lillers qui avait déjà bien du mal à marquer, se retrouve en panne. Et les Amiénoises, elles, peuvent encore rêver d’accession, bien accrochées derrière Calais, et la réserve du LOSC, qui fait figure d’épouvantail. Lille, encore un club pro qui a mis des moyens pour ses filles, avec une équipe en D1 désormais. Pour rappel, le club avait commencé par absorber Templemars à l’été 2015. Templemars-Vendeville un des clubs féminins phares de la région, qui se battait à l’époque contre Lillers pour le maintien en D2. Les Nordistes se sont maintenues, et après une année de transition, le LOSC est monté en finissant champion de France de D2. De l’eau a coulé sous les ponts depuis. Opposées à la réserve du LOSC ce dimanche 25 février, les féminines du FC Lillers ont beaucoup subi face à la seule équipe pas encore affrontée, et se sont logiquement inclinées sur le score de 5 à 0. Sur la feuille de match, 6 joueuses qui font partie du groupe de D1. C’est le club nordiste qui le dit, en plus d’annoncer qu’il s’agissait-là « du match le plus abouti » de leur saison. Petit à petit, les Lilléroises glissent au classement et se retrouvent aujourd’hui 7es. Rien d’alarmant, les Artésiennes ont de la marge pour ne pas encore regarder derrière. Mais il faudra se bagarrer jusqu’au bout, et commencer par battre Leers, 10e d’un championnat à 12 équipes, dimanche 4 mars. Pour ne surtout pas jouer à se faire peur. A.Top, 62190.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *