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Ex-Anatolard: Jonathan Lomel, l’ingérieur ingénieux qui aide les agriculteurs à réduire leurs charges

Il aurait pu rester à Lyon en tant qu’ingénieur chez Alstom. Mais Jonathan Lomel, 27 ans, Lillérois d’origine, relève actuellement un tout autre pari. « De toute façon, j’espère bien toucher à des domaines différents dans ma carrière. Quand j’étais petit, je voulais être magicien, c’était le métier rêvé. Ingénieur du son aussi, mais on me l’a déconseillé. Mais je ne m’interdis pas d’y revenir, mon diplôme généraliste  d’ingénieur me le permet. J’ai fait de l’aéronautique en stage chez Airbus, du ferroviaire… Pourquoi pas de la musique dans quelque temps! » Mais pour le moment, c’est l’agriculture qui l’occupe. Et pas qu’un peu. Au lycée Anatole-France, Jonathan ne fait pas de vague. Plutôt bon élève, « il découvre la vie » comme il dit, et décroche son bac S avec mention sans sourciller. Musicien, il fera les beaux jours de l’harmonie Fanien, clarinette en mains, avant d’arrêter, faute de temps. La musique aujourd’hui, c’est quand il a le temps, pour s’amuser, seul ou avec les copains. Pour l’heure, il déploie son énergie à sa petite entreprise, basée dans la capitale des Flandres.
En juin dernier en effet, avec deux de ses potes de promo de l’Institut supérieur de l’électronique et du numérique de Lille (ISEN), il monte une boîte qui répond au doux nom de Samsys. Le trio propose un produit totalement novateur: un compteur connecté pour les machines agricoles. Pour faire bref, c’est un boîtier truffé d’électronique, grand comme deux fois la taille d’un étui à lunettes, qui permet à l’agriculteur de mesurer absolument tout: le nombre d’hectares parcourus, la quantité de carburant utilisé, le temps d’utilisation des machines, le nombre de balles…

Industrialiser l’invention
L’idée pour Jonathan et ses deux associés, c’est de proposer un assistant qui enregistre toutes les données nécessaires à la réduction des charges. Expliqué comme ça, ça paraît relativement simple. Là où c’est fort, c’est que le boitier électronique et le logiciel qui permet de mettre sur le réseau les mesures, sont « faits maison ». Et c’est loin d’être péjoratif que de dire cela. « On a tout fait de A à Z. L’idée maintenant est de passer à l’industrialisation de la production. Les boîtiers sont actuellement en test sur une dizaine de machines, et nous avons de bons retours, les gens sont super intéressés ». Samsys est sur le point de franchir une sacrée étape, avec sur le CV, deux récompenses des plus encourageantes: le coup de cœur du jury d’Agri start-up à la Roche-sur-Yon en novembre, un mois après le prix glané au concours « connecting the world »… On a comme l’impression que les professionnels de la branche sont conquis. C’est tout le mal qu’on souhaite à Samsys, concentré de technologie, avec un petit peu de Lillers dedans. A.Top
Pour en savoir plus.

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