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Dimanche 3 septembre 1944, vers 7 heures, des tanks anglais entrent dans Lillers (1/2)

Des Lillérois posent en compagnie de soldats alliés. Lillers est libérée. Coll. Votre Info / Lesur

Après avoir vécu l’atmosphère enfiévrée des jours qui ont précédé sa libération et subi, déjà samedi après-midi une mitraillade qui fit les premières victimes en ville et l’assassinat de huit patriotes à Rieux, Lillers a traversé les 3 et 4 septembre des heures tragiques. Les premiers tanks anglais entrent dans la ville dimanche 3 septembre vers 7 heures, après quelques moments d’hésitation – personne ne pouvant en croire ses yeux – les habitants les accueillent avec de frénétiques « hourras »! En un clin d’œil la ville se trouve pavoisée de drapeaux français et alliés et de guirlandes, préparées depuis quelques jours! On apporte aux soldats des fleurs et des fruits.

Le Capitaine Ansart tombe en héros
Un premier obus est tiré dans le bas de la Place de la Mairie où des allemands ont été signalés. Immédiatement, les FFI entrent en action de tous côtés, sous les ordres du capitaine Augustin Ansart, chef du secteur des FFI de la région lilléroise; bientôt des prisonniers, bras levés, débouchent de toutes parts. On les conduit, sous bonne garde à l’hôtel de ville où fonctionne le Comité Local de Libération sous le commandement du capitaine Danel.
Vers 10h, on apprend que des Allemands sont retranchés dans un garage de la rue du Rempart, tenant en enfilade la ruelle du Cliquet. Immédiatement, le capitaine Ansart qui depuis les premières heures se dépense avec une autorité remarquable et un dévouement sans limites, se dirige avec ses hommes à l’entrée de la rue du Cliquet pour réduire l’ennemi à l’impuissance. Hélas, une balle l’atteint en plein cœur. Le capitaine Ansart tombe en héros, son corps est transporté à l’hôpital installé à l’école des filles de la rue de Relingue, où déjà des bessés et des morts ont été amenés.

Les combats s’intensifient…
Entretemps la lutte se développe dans toute la ville: rue de Béthune, boulevard de Paris, au Brûle, rue de Cantraine, d’où les FFI triomphent par leur courage et ramènent des centaines de prisonniers. Mais l’ennemi semble se retrancher au-delà des rues de Saint-Venant et d’Aire, le long de la Nave, et au-dessus du passage à niveau de la rue d’Aire, vers le bois Pigouche et les fermes Delvart et Wambergue, où les combats deviennent particulièrement âpres… On redoute le retour de l’ennemi et ordre est donné aux habitants de retirer les drapeaux! Vers 13H, nouvel envoi des couleurs suivi bientôt après d’un second ordre de les retirer…car la bataille fait rage vers la route de Bourecq où des habitants sont sauvagement fusillés! les FFI redoublent de courage et la lutte se poursuit…

Extrait du Journal de Lillers, signé Jean Porige, en date du 24 septembre 1944. Source: site internet de l’ADCA

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